Nouvelle série, n°11 2nd semestre 2024 |
|||
DÉBATS |
|||
TÉLÉCHARGER LA REVUE |
TÉLÉCHARGER CET ARTICLE |
POINT DE VUE
Médias alternatifs et défis environnementaux : quels enjeux et pratiques pour un journaliste en résidence ?
La résidence de journaliste constitue une voie singulière pour coproduire une information différente sur l’environnement. Cependant, les avantages qu’elle offre ne préservent pas des enjeux divergents et des hostilités que rencontrent les enquête environnementales.
Par Audrey Alvès et Carole Bisenius-Penin
F
ace aux controverses et faute d’une véritable politique de lutte contre le changement climatique, l’État mène essentiellement une « action publique de communication »1 sur le terrain écologique. Alors que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) interpelle les médias concernant leur rôle crucial dans la perception des changements climatiques, force est de constater que la part des sujets évoquant l’environnement dans les médias traditionnels représente en moyenne moins de 1 % et pose la question du traitement médiatique des enjeux écologiques, sans même évoquer la défiance des publics envers le journalisme de manière générale. Dès lors, dans une perspective d’éducation à l’information et aux médias, quels dispositifs et mises en forme médiatiques de la question environnementale faut-il mettre en place afin d’assurer une meilleure compréhension de ces enjeux et favoriser un réel débat démocratique ? La résidence de journaliste constitue-t-elle une autre voie de construction de l’information et d’appropriation sur les territoires, mais aussi une autre façon de repenser la relation des citoyens aux médias ? Selon les formats, le dispositif résidentiel implique-t-il des pratiques journalistiques spécifiques et renouvelées ? Retour réflexif sur la résidence de journaliste Médias alternatifs et défis environnementaux portée par un centre de recherche (Crem, Université de Lorraine).
Dispositif partenarial en tension entre culture, éducation et médias
Outre la confrontation à une logique de rentabilité et de concurrence, le métier de journaliste, tout comme celui d’écrivain, souffre d’une même précarisation qui tend à s’intensifier. Dans ce contexte et le cadre de sa politique d’éducation aux médias et à l’information (EMI), l’État via le ministère de la Culture et de la Communication soutient depuis 2016 la mise en place d’un « programme de résidences de journalistes » sur les territoires, qui s’inspirent du dispositif de résidence d’auteurs et d’artistes issu du monde de la culture à l’origine. Ce qui pose la question de la transposition du modèle culturel résidentiel à d’autres champs comme celui de l’éducation étant donné que la résidence s’inscrit dans le parcours d’éducation artistique et culturelle des élèves ou encore celui des médias avec la volonté de l’État de faire de l’EMI un axe prioritaire de sa politique. Le dispositif résidentiel s’avère donc un objet hybride en tension, pour les auteurs ou les journalistes, articulant un projet de création/production et de médiation, qui se construit à partir d’une combinatoire de catégories normalisées, de principes fluctuants et extrêmement diversifiés2.
La résidence de journaliste Médias alternatifs et défis environnementaux créée en 2024 par une structure universitaire, le Centre de recherche sur les médiations, a été élaborée à partir des 6 catégories constitutives du modèle résidentiel originel (champ culturel) et a nécessité des adaptations liées aux spécificités des médias et de l’information, c’est-à-dire :
- Un cadre spatio-temporel précis (ancrage territorial, durée) via une structure d’accueil, en l’occurrence la présence d’un journaliste (Benjamin Mathieu, co-fondateur du média coopératif et citoyen, lemoment.org) en immersion sur un territoire (Metz-Nancy) durant un temps long (trois mois) au sein du Crem.
- Un principe de production de contenus journalistiques, soit la réalisation d’une enquête de terrain en lien avec la thématique centrale du dispositif (les questions environnementales dans la Région Grand Est) et en fonction du projet de résidence du journaliste consacré pour la première édition au « nouvel eldorado » de l’hydrogène en Lorraine.
- Un principe de médiation invitant les publics ciblés (jeunes adultes, chercheurs, habitants...) à interroger les processus de production de l’information, le fonctionnement des médias et des écosystèmes numériques, sous l’angle des questions environnementales et écologiques liées au territoire, par le biais d’actions de formation et d’accompagnement (tables rondes, ateliers...) pensées sous le mode de la participation et de la pratique.
- Un principe de coopération partenariale à l’échelle nationale et locale nécessitant l’ajustement constant des relations entre toutes les parties (journaliste, université, partenaires) par rapport à l’objectif fixé, c’est-à-dire favoriser les interactions entre le monde de la recherche, les acteurs du territoire et les professionnels des secteurs médiatiques et culturels. La création de ce consortium associe un média national en ligne (Reporterre), une revue locale (Court Circuit) proposant des reportages de proximité, au croisement de l’information, de la littérature et des arts graphiques, un acteur culturel (Le Livre à Metz – Festival Littérature & Journalisme) et une collectivité (ville de Metz) avec Les Récollets, lieu de l’écologie et du développement durable et solidaire (acteurs associatifs et institutionnels) travaillant sur les enjeux de la transition énergétique, écologique et solidaire.
- Un principe de diffusion de la production journalistique, en lien avec les partenaires médiatiques indépendants et culturels associés, sous la forme notamment de reportages issus de cette enquête (Reporterre)3. En somme, un art du compromis selon le socio-économiste Laurent Fraisse qui implique, entre consensus et conflit potentiel, un apport de savoirs, de savoir-faire, de moyens et de formes de contractualisation entre des cultures professionnelles différentes.
- Un principe économique enfin par le biais d’une bourse de résidence de 7500 euros subventionnée par la DRAC Grand Est (Direction Régionale des Affaires Culturelles - Direction pôle Industries et Démocratie Culturelles) couvrant le travail d’enquête, les frais de séjours et les interventions du journaliste auprès des publics.
Enjeux de production et pratiques journalistiques renouvelées
Partant de ces différents principes et du retour d’expérience de cette résidence, trois aspects se manifestent et semblent renouveler les activités et pratiques du journaliste inscrit dans ce type de dispositif : une forme d’autonomie et de liberté (financière et thématique) ; une forme d’alternative et de capacité d’agir ; une forme de journalisme au temps long, au service de l’enquête environnementale. Primo, la bourse de résidence permet au journaliste de se soustraire, en partie, aux contraintes de rentabilité inhérentes aux choix de sujets, arbitrés au sein d’une équipe de rédaction. Le journaliste dispose ici d’une autonomie financière qui atténue les considérations économiques et commerciales dans la production de contenus journalistiques et dans la relation entre le journaliste résident et les médias partenaires. L’environnement médiatique, l’entreprise de presse semblent peser avec moins d’intensité sur les épaules et les activités du journaliste dans le cadre du dispositif résidentiel. Le journaliste choisit également un projet d’enquête qu’il développe dans le cadre de son dossier de candidature pour postuler à la résidence. La sélection du résident fonctionne en effet à partir d’un appel à candidatures qui suggère une thématique centrale : les questions environnementales sur le territoire Grand Est. Un cahier des charges est aussi fourni dans cet appel, il s’agit de mener une enquête en collaboration avec des étudiants, de réfléchir à la responsabilité journalistique, aux possibilités de couverture médiatique des phénomènes environnementaux sur un territoire. À partir de ce cadre, le journaliste a la liberté de proposer son projet d’enquête, le sujet n’est pas conditionné par un choix de rédaction, mais bien sélectionné par un jury de partenaires universitaires, médiatiques et culturels.
Le projet de Benjamin Mathieu s’est concentré sur la découverte d’un gisement d’hydrogène blanc à Folschviller en Moselle. Les questionnements se sont déployés ainsi : l’hydrogène peut-il remplacer à terme les énergies fossiles et assurer la transition vers des sources d’énergie propre, protectrices du climat ? Que dit la recherche sur ce point ? De nombreuses questions scientifiques sont en suspens, tout comme l’impact d’une exploitation d’ampleur sur les écosystèmes utilisés pendant des décennies pour leur charbon. D’autres impacts sont à envisager, du côté des populations locales, avec la création, d’ici 2026, d’un
pipeline entre La Sarre (Allemagne), le Grand Est (France) et la frontière luxembourgeoise pour transporter de l’hydrogène. Quelles méthodes de concertation avec les habitants sont mises en place pour un projet d’une telle ampleur, quelles mobilisations de désobéissances civiles par des activistes environnementaux se préparent ? Cette question vive de l’hydrogène dans le Grand Est permettait de répondre à l’ensemble des points du cahier des charges. Ajouté à la pertinence du projet, le profil du journaliste s’est distingué par : sa connaissance du terrain, ayant fait ses armes à France Bleu Lorraine ; son intérêt pour les sujets écologiques ; son expérience de Radio France. Benjamin Mathieu était en quête de sens vis-à-vis de son métier, en rupture avec l’information en continue et venait de concevoir un média alternatif qu’il décrit comme « collaboratif et citoyen ».
L’alternative secundo, la capacité de changer la manière d’informer et d’agir, en faisant émerger un dispositif d’expression autre que celui proposé par les médias dominants. La résidence a choisi comme partenaires des médias dits « alternatifs » pour s’emparer des questions environnementales. Bien que ce terme – alternatif – revêt un caractère flou et ambigu, selon le sociologue Benjamin Ferron, l’alternatif, peut être défini comme le reflet inversé du mainstream, soit du courant informationnel dominant à un moment donné. Les chercheurs Dominique Cardon et Fabien Granjon remarquent la multiplicité d’appellations utilisées en sciences humaines et sociales pour désigner ce qu’on peut appeler communément des « médias alternatifs », cette indétermination terminologique constitue en tant que telle un outil de compréhension des pratiques informationnelles alternatives, ces médias auraient en commun de se distinguer à la fois des relations étatiques et marchandes4. Éduquer aux médias, c’est aussi repérer ce type de supports qui produisent à la marge de l’information que l’on pourrait qualifier d’« actionnable », c’est-à-dire qui conduit à s’engager ou à agir sur le réel. L’objectif de cette résidence était de faire connaître ces médias dans une perspective EMI et de pouvoir y collaborer. Les bénéfices de cette collaboration avec la revue Court Circuit et le média Reporterre ont été triples pour le journaliste :
- émarger pour des médias spécialisés, sur le reportage de proximité (territoire messin et son bassin de vie) et sur l’écologie sous toutes ses formes (média national et indépendant) ;
- contribuer à des médias plus actionnables, notamment dans le choix des procédés angulaires5 : envisager la question de l’hydrogène à travers les acteurs, incarner des réalités, varier les niveaux de regards ;
- profiter de formats plus originaux, en privilégiant la catégorie de genre des récits (reportage et portrait), des espaces plus longs, du photoreportage et des illustrations associés. Le journaliste s’est senti « utile, à proximité des protagonistes et non contraint par le temps6 ».
Tertio, permettre l’immersion, le temps long pour l’enquête environnementale et « prendre le temps de raconter, retrouver du temps pour rencontrer les acteurs concernés7 ». Benjamin Mathieu insiste sur ce volet de l’expérience résidentielle : s’installer dans le bureau du botaniste et écologiste Jean-Marie Pelt ; rencontrer les professionnels de l’information (les membres du Club de la presse) et disposer de leurs réseaux ; s’immerger sur le terrain lorrain, trois mois durant en fouillant un même sujet, changer de rythme. Faire le pari, de fait, du slow journalism, un modèle alternatif, en rupture et en réaction avec le rythme de production et de diffusion de l’information traditionnelle8. Le journaliste a bénéficié, in fine, d’une forme de liberté de production et de pratiques professionnelles renouvelées. Le résident est cependant appelé et mobilisé par d’autres enjeux.
Enjeux de médiation : faire dialoguer et sensibiliser à l’environnement
Si la résidence en tant que dynamique relationnelle convergente incluant de multiples modalités partenariales nécessite une co-construction transversale et participative, on peut noter que cet outil permet de repenser au sein de l’espace public la médiation comme « un processus de régulation et de construction de nouvelles perceptions partagées9 » selon Serge Chaumier et François Mairesse. Pour ce faire, le dispositif résidentiel Médias alternatifs et défis environnementaux a cherché à combiner différents niveaux de médiation selon les acteurs concernés.
En effet, la résidence offre un premier niveau de médiation de type endogène, en sphère restreinte, entre pairs, qui permet une certaine forme de sociabilité ouverte sur le territoire grâce aux interactions du journaliste invité avec autres professionnels de l’information (médias indépendants partenaires, rencontre avec le club de la presse local...).
Une seconde strate de médiation de type exogène se cristallise autour du monde universitaire, en l’occurrence sous l’impulsion d’un pôle scientifique (trois équipes du laboratoire qui développent des travaux sur le dispositif résidentiel, le journalisme et les controverses environnementales) privilégiant ainsi un dialogue entre chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS) et le journaliste au sujet de la démarche de l’enquête par exemple (séminaire inter-équipes). À cela s’ajoute un pôle formation, par le biais des interventions du journaliste dans diverses filières en sciences de l’information et de la communication (bachelor universitaire de technologie « métiers du multimédia et de l’internet », master « journalisme et médias numériques »). Outre la possibilité de découvrir la profession de journaliste plurimédia et d’accéder à une meilleure compréhension des étudiants de la fabrique de l’information, l’enjeu a été de favoriser une pratique journalistique à visée professionnalisante selon divers objectifs (recueillir et produire du matériau pour servir l’enquête environnementale, maîtriser la recherche et l’utilisation des sources, réfléchir à la posture et la responsabilité journalistique face à l’urgence écologique), intégrant la production de contenus lors des ateliers (podcast évoquant les projets sur l’hydrogène dans le Grand Est, article sur le parcours du journaliste, datavisualisation sur l’hydrogène blanc à Folschviller) sous la conduite de l’expert en résidence.
L’ultime strate de médiation porte sur la participation des citoyens aux débats démocratiques, à travers la mise en place durant la résidence d’échanges avec le grand public sous diverses modalités, comme la conférence de Benjamin Mathieu à l’occasion du lancement de la résidence (Les Récollets), ou du débat organisé (Le Livre à Metz – Festival Littérature & Journalisme) qui a mis en exergue des tensions sur le traitement de l’hydrogène en Moselle et la thématique du rôle des médias face aux controverses écologiques, en fonction des groupes sociaux en présence (femmes, militants associatifs, habitants...).
Coulisses de l’enquête environnementale : se heurter aux intérêts divergents
À la question investigatrice – la région Grand Est constitue-t-elle un nouvel eldorado de l’hydrogène ? – le journaliste résident a proposé trois axes d’enquête : d’abord, identifier les recherches et projets menés sur l’hydrogène dans le Grand Est ; puis rencontrer les acteurs économiques et institutionnels impliqués, aborder enfin les impacts sur les habitants.
Tout au long de son enquête, le journaliste a interrogé ses propres pratiques, la vulgarisation scientifique employée et ses défis pour faire œuvre de pédagogie auprès des différents publics et rendre accessibles des questions écologiques souvent complexes. Dénouer le vrai du faux, maîtriser l’aspect scientifique, faire émerger les paroles complémentaires et parfois contradictoires : le journaliste s’est vu endosser le rôle d’informateur, de vulgarisateur et parfois d’expert.Le traitement journalistique des questions environnementales nécessite, on le sait, « “la scientifisation” de l’approche associée à une politisation des enjeux10 » : cet aspect est indissociable de la question de l’indépendance des médias. Sur ce point, le partenaire Reporterre est bien indépendant : « le média refuse la publicité et les subventions, afin de rester financièrement et éditorialement indépendant. Le journal est géré par une association d’intérêt général à but non lucratif et n’a donc pas d’actionnaire », précise l’équipe de rédaction sur son site. La ligne éditoriale du journal est de considérer la question écologique comme l’enjeu essentiel et politique de ce siècle. Hervé Kempf, son fondateur et rédacteur en chef, récuse l’étiquette de « chroniqueur engagé » 11. De par son histoire et sa ligne, le journal reste parfois et de manière raccourcie connoté de « militant12 », le journaliste résident ayant éprouvé la méfiance de certains interviewés et certains médiateurs - attachés de presse et autres responsables de communication - : « Reporterre est très marqué, j’ai été mal reçu par de nombreux acteurs, les communicants, les industriels, les élus et même certains chercheurs. Je devais insister lourdement pour décrocher des entretiens. Ma présence dans les réunions publiques n’était pas la bienvenue. Si tu es diffusé sur Franceinfo, tu es journaliste d’opinion factuel, si tu signes pour Reporterre, tu deviens militant écolo ! Et pourtant tu pratiques ton métier avec autant de sérieux et de neutralité13 ».
Sur le terrain, Benjamin Mathieu a identifié des rivalités entre chercheurs, des secrets industriels et politiques, des perspectives financières importantes, des luttes environnementales, le sujet de l’enquête étant particulièrement sensible. L’Université de Lorraine porteuse de la résidence était aussi impliquée dans plusieurs projets de recherche portant sur l’hydrogène. Ainsi l’enquête environnementale s’est retrouvée, comme souvent, au carrefour d’intérêts économiques, politiques, scientifiques, médiatiques et environnementaux qui se télescopent.
La résidence de journaliste est issue d’un modèle appartenant au champ culturel, qui a nécessité des adaptations de principes, liées aux spécificités du domaine de l’information, des médias et de la profession de journaliste. L’atout de la résidence de journaliste « Médias alternatifs et défis environnementaux » est de proposer une articulation entre des activités journalistiques et éditoriales (enquête, production de contenus), des actions de médiation, de sensibilisation et d’éducation aux médias et à l’information, alors qu’habituellement les résidences reposent uniquement sur la dimension EMI. Être journaliste résident (dans cette configuration particulière, avec une combinatoire médias alternatifs et traitement des questions environnementales) offre des perspectives de renouvellement des pratiques journalistiques : la liberté thématique et financière, l’alternative, la capacité d’agir, le temps long, le réseau préexistant d’acteurs sur un territoire, l’installation/l’ancrage local.
La résidence permet donc de faire émerger un dispositif d’expression à la marge d’un discours dominant et hiérarchisé médiatiquement pour proposer du reportage singulier sur des questions écologiques complexes. Pour autant les commodités fournies par le cadre résidentiel ne préservent pas des enjeux divergents et des hostilités envers l’enquête environnementale, le journaliste restant extrêmement exposé sur le terrain et se retrouvant parfois en climat hostile.
Audrey Alvès et Carole Bisenius-Penin sont respectivement maîtresse de conférences et professeure à l’Université de Lorraine et membres du Centre de recherche sur les médiations.
1
Jean-Baptiste Comby, La Question climatique – Genèse et dépolitisation d’un problème public, Raisons d’Agir, p.129.
2Carole Bisenius-Penin, La Résidence d’auteurs – Littérature, territorialité et médiations culturelles, Classiques Garnier, 2023, p. 229.
3Benjamin Mathieu a publié deux articles durant sa résidence en collaboration avec le média Reporterre : « L’hydrogène, le fantasme du Grand Est » (20 avril 2024) et « L’hydrogène vert fait rêver les industriels du Grand Est » (5 juillet 2024).
4Dominique Cardon et Fabien Granjon, Médiactivistes, Presses de Sciences Po, 2013, p. 16 et 116.
5Sur les « préconstruits » journalistiques, voir Denis Ruellan, « La routine de l’angle », Questions de communication, n°10, 2006, p. 369-390.
6Entretien avec Benjamin Mathieu, Atelier Dataviz, Nancy, le 13 mars 2024.
7Idem.
8Audrey Alvès et Marieke Stein (dirs), Les mooks. Espaces de renouveau du journalisme littéraire, L’Harmattan, 2017, p. 15.
9Serge Chaumier et François Mairesse, La médiation culturelle, Armand Colin, 2013, p. 47.
10Anne-Claude Ambroise-Rendu, Charles-François Mathis, « Médiatisation de l’écologie », Le Temps des médias, n°25, 2015, p. 15.
11Hervé Kempf, « Adieu Le Monde, vive Reporterre », 2 septembre 2013. [En ligne] reporterre.net.
12Alexis Vrignon, « Journalistes et militants. Les périodiques écologistes dans les années 1970 », Le Temps des médias, n° 25, 2015, p. 120.
13Entretien avec Benjamin Mathieu, le 2 juillet 2024.
Référence de publication (ISO 690) : ALVÈS, Audrey, et BISENIUS-PENIN, Carole. Médias alternatifs et défis environnementaux : quels enjeux et pratiques pour un journaliste en résidence ? Les Cahiers du journalisme - Débats, 2024, vol. 2, n°11, p. D25-D31.
DOI:10.31188/CaJsm.2(11).2024.D025