Nouvelle série, n°5
Été 2020 |
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NOTE DE RECHERCHE
Journalisme de solutions :une pratique marginale en
émergence au Canada
Amélie Daoust-Boisvert, Université Concordia
Diane Bérard, Université Concordia
Résumé
Cet article présente, pour la première fois, un état des lieux du journalisme de solutions (JS) au Canada. Le JS relève du journalisme constructif. Il emprunte à la psychologie positive pour centrer la couverture journalistique sur les solutions plutôt que sur les problèmes, en conservant un regard critique et en respectant les valeurs traditionnelles du journalisme. Nous avons recensé 17 médias ou initiatives de journalisme de solutions canadiens. Nous affirmons prudemment que la pratique s’avère marginale, mais en émergence. Le JS ne saurait régler certains enjeux urgents menaçant les médias canadiens. Il comporte certaines zones d’interface avec le marketing ou l’activisme. Toutefois, rien n’empêche son mariage au journalisme d’enquête ou son utilisation pour susciter l’engagement du public, notamment dans un contexte local ou hyperlocal.
Abstract
This paper presents, for the first time, a portrait of solutions journalism (SoJo) in Canada. Solutions journalism borrows from the positive psychology field to center journalism around solutions instead of problems, using a critical approach and staying true to the core values of journalism. We made an inventory of 17 media outlets or initiatives related to solutions journalism in Canada. We carefully state that SoJo practice is, although marginal, gaining traction in Canada. SoJo won’t solve the crisis the media is facing and some interfaces with marketing or activism may be of some concern. Anyhow, nothing prevents SoJo and investigative journalism from working hand in hand, or the use of SoJo for a better engagement of the public in a local or hyperlocal setting.
DOI:10.31188/CaJsm.2(5).2020.R081
L
e journalisme de solutions (JS), ou SoJo, s’attire l’attention des praticiens et des chercheurs en journalisme et en communication. Comme le journalisme de données ou de vérification des faits, il pourrait se démocratiser (Coddington, 2015 ; Owen, Bahja et al., 2019). En France, le quotidien régional Nice-Matin dit avoir évité la faillite en se rapprochant de ses lecteurs et en misant sur cette pratique (Wilson et Granger, 2019).
L’apparition du JS dans le discours sur la pratique journalistique précède sa définition. L’une des premières occurrences du terme « solutions journalism » intervient dans le Columbia Journalism Review en 1998 (Benesch, 1998). Autre pionnier, le blogue Fixes publie son premier article le 18 octobre 2010 sur le site web du New York Times. Sa devise : « se pencher sur les solutions aux problèmes sociaux et les raisons de leur succès » (Rosenberg et Bornstein, 2010).
La littérature en communication classe le JS sous le parapluie du « journalisme constructif ». Le concept de constructivité en journalisme est peu mentionné au courant du XXe siècle (Chalmers, 1959 ; McIntyre et Gyldensted, 2018), n’étant introduit réellement et défini qu’en 2011 (Gyldensted, 2011). Les termes « solutions journalism » et « constructive journalism » émergent en tant qu’objet d’étude en communication à partir de 2016 – le nombre d’études mentionnant ce concept double chaque année depuis, selon la base de données Dimensions.
En Europe et aux États-Unis, le JS se propage (Ahva et Hautakangas, 2018 ; McIntyre, 2019). Mais qu’en est-il au Canada ? Cet article en dresse le premier état des lieux.
Un mariage avec la psychologie positive et quelques tensions
McIntyre et Gyldensted (2018) définissent le journalisme constructif comme suit :
Un journalisme qui implique l’intégration des méthodes issues de la psychologie positive au processus de construction et de production de l’actualité, dans un effort pour créer une couverture productive et suscitant l’engagement, tout en restant fidèle aux fonctions essentielles du journalisme.
Une analyse du discours autour du JS montre qu’il s’appuie sur les normes et pratiques anglo-saxonnes traditionnelles du journalisme tout en tournant son attention vers les solutions plutôt que les problèmes. En résumé, le JS plaide pour un « meilleur » journalisme et « l’avancement de la société » (Aitamurto et Varma, 2018). Cela s’accompagne de quelques tensions, remarquent ces auteurs, ce qui motive les promoteurs du JS à se distancer de l’activisme et à se réclamer du journalisme d’information. Récemment, Bernier et Watine (2019) ont plutôt classé le JS dans la catégorie du journalisme de promotion. Un débat subsiste.
Pour McIntyre et Lough (2019), qui ont conceptualisé la pratique du JS, cette dernière exige que les solutions évoquées soient tangibles. En plus des traditionnels 5W (qui, quoi, quand, où, pourquoi), le JS s’attarde au « comment ». Les reportages s’appuient sur des données probantes et montrent les limites des solutions citées. Finalement, les journalistes fournissent aux auditoires des clés pour passer à l’action (McIntyre et Lough, 2019).
Le JS emprunte à la psychologie, qui, après s’être concentrée sur les pathologies, s’est intéressée aux conditions de bien-être des individus et des communautés (Gyldensted, 2011). Bien qu’essentiel, le rôle de chien de garde des journalistes génère une narration négative qui dresse un portrait incomplet du monde (Aitamurto et Varma, 2018).
Cet accent sur les conflits et la négativité fait craindre un désengagement des auditoires des médias et une perte de confiance des publics (Newman, 2019 ; Soroka, 2012 ; Trussler et Soroka, 2014). Bien que les humains accordent naturellement plus d’attention aux actualités négatives, la variabilité individuelle suggère que les médias devraient évaluer l’attention potentielle que peuvent se mériter des contenus plus positifs, surtout dans un environnement médiatique diversifié (Soroka, Fournier et al., 2019) où les niches se multiplient (Labasse et Carignan, 2019). Le JS pourrait montrer un effet bénéfique sur l’état d’esprit des auditoires (Gyldensted, 2011 ; McIntyre, 2015). Un autre argument en faveur du JS tient au fait qu’il s’appuie précisément sur les valeurs centrales du métier que sont l’exactitude, la justesse et l’équilibre.
Les quelques études publiées à ce sujet indiquent que le JS semble stimuler chez son récepteur des émotions en lien avec l’enjeu présenté, voire susciter une attitude plus favorable à son égard (McIntyre, 2019) et augmenter le sentiment d’efficacité personnelle (Gielan, Furl et al., 2017 ; Wenzel, Gerson et al., 2018). Un journalisme axé sur les solutions aux problèmes sociaux, notamment en éducation, peut mener à une réponse politique (Green-Barber, 2015). Le pouvoir du JS à susciter l’action reste toutefois largement à déterminer (McIntyre, 2019). Une étude québécoise récente montre que la constructivité des articles du site d’information de Radio-Canada est positivement et significativement corrélée, bien que faiblement, à l’engagement des lecteurs (Kozminski Martin, 2018).
État des lieux de la pratique au Canada
Méthodologie
Avant d’entamer des travaux de recherche en journalisme de solutions, nous devons d’abord nous interroger sur l’existence de cette pratique au Québec et au Canada.
Pour ce faire, nous avons interrogé l’ensemble des archives de la base de données Eureka pour les requêtes booléennes « journalisme de solution* », « solutions* journalism », « constructive journalism » et « journalisme constructif » pour les médias canadiens. Nous avons également interrogé les moteurs de recherche Google et Google News avec ces mêmes termes pour le Canada et navigué sur les sites web des principaux médias d’information canadiens pour identifier des références au JS. Les recherches ont été effectuées en octobre 2019 et les résultats reflètent donc l’état des lieux avant novembre 2019.
De plus, notre connaissance de terrain du milieu journalistique nous a permis de compléter la collecte de données. Nous avons porté une attention particulière aux médias et aux journalistes que nous savons sensibilisés à cette pratique. Comme d’autres chercheurs se penchant sur le journalisme qui partagent notre particularité – celle d’avoir d’abord été praticiennes – ce vécu est légitime pour informer l’activité intellectuelle (Chacon, 2017, p. 7 ; Francoeur, 2012 p. 6-7 ; Mills, 1959). L’une des co-auteures a par ailleurs pratiqué le journalisme économique à l’hebdomadaire Les Affaires jusqu’en 2019, avec un accent sur les solutions.
Nous avons choisi de relever les occurrences de médias et de journalistes qui se réclament du journalisme de solutions sans porter de jugement. Une étape subséquente consisterait à appliquer une grille d’analyse pour juger de la véritable constructivité de ces contenus et à en identifier d’autres qui correspondraient à la définition du JS sans s’en réclamer.
En résumé, notre étude se penche sur les médias qui entretiennent un discours sur le journalisme de solutions ou constructif et s’en réclament, sans faire un bilan exhaustif des pratiques. Il s’agit d’un travail exploratoire pouvant alimenter les étapes subséquentes d’un programme de recherche canadien sur le JS. D’autres méthodes, comme l’analyse de contenu des médias, des sondages et des entrevues auprès des praticiens du journalisme ou la recherche-action pourraient permettre de documenter la pénétration de cette pratique, les attitudes et croyances la concernant, tout comme les raisons qui sous-tendent son émergence et les modalités de son intégration.
Une pratique en implantation au Canada anglais
Nos recherches démontrent une faible occurrence des termes de recherche dans les médias canadiens. Eureka recense à peine 78 résultats, incluant des doublons (comme les reprises dans les journaux du Groupe Capitales Médias) pour l’ensemble des termes de recherche dans les médias canadiens pour l’ensemble des archives.
Les recherches propulsées par les moteurs de recherche Google et Google News et circonscrites au Canada, donnent moins de 200 résultats pour l’ensemble des termes de recherche.
Un total de 17 médias ou initiatives de journalisme de solutions en territoire canadiens ont pu être identifiés (Tableau 1). Douze de ces médias ont inscrit le JS au sein de leur mission ou de leur devise, alors que pour cinq, le JS a plutôt fait l’objet d’expériences ponctuelles, des dossiers ou des chroniques, par exemple.
L’ensemble des initiatives de JS répertoriées se trouvent résumées à la Table 1.
Le quotidien The Tyee, de la Colombie-Britannique, serait, selon nos observations, le pionnier canadien du JS. Fondé en 2003, ce média numérique affiche clairement cette pratique dans sa mission et dans une section spécifique de son site web intitulée « Solutions ».
On recense aussi The Discourse, lancé en 2014. Ce fut d’abord un projet explorant un journalisme qui vise des changements positifs au sein de la société. La direction constate que le contenu le plus apprécié, et qui affiche la meilleure portée, est celui qui aide la communauté à identifier des solutions. Un constat qui l’a incité à en faire sa ligne éditoriale (E. Millar, communication personnelle, 23 octobre 2019). Après trois années d’exploration, Discourse Media (nouveau nom du journal) a amorcé un virage vers un contenu local, se concentrant d’abord sur la région de Cowichan Valley avec l’intention de couvrir de nouveaux marchés rapidement.
Fondé en mars 2015, le média électronique Canada’s National Observer décrit son action ainsi sur son site web : « Publier du journalisme d’enquête, des analyses, du journalisme de solutions, des contenus multimédias, des opinions ainsi que des nouvelles quotidiennes. »
Autres initiatives à noter : CBC London, une plateforme locale ontarienne, The Voice, qui couvre la région de South Scarborough, en Ontario, The Sprawl, lancé à Calgary en 2017 et The Narwhal (Victoria, en Colombie-Britannique). Tous inscrivent le JS à leur mission ou y consacrent une rubrique.
… Mais marginale et ponctuelle au Québec
Au Québec, certains médias expérimentent le journalisme de solutions pour des projets spéciaux ou des dossiers ponctuels. Par exemple, de 2013 à 2017, le quotidien La Presse a collaboré au Impact Journalism Day. Cet événement est propulsé par Sparknews, une plateforme européenne d’agrégation de contenu de JS, fondée en 2012.
Depuis, La Presse poursuit son exploration du JS à travers la chronique hebdomadaire « Planète bleue, idées vertes », lancée en janvier 2019. Selon La Presse, l’idée était de présenter une idée concrète, testée, qui a un impact sur l’environnement (J. Lachapelle, communication personnelle, 18 octobre 2019).
Autre exemple : le 20 septembre 2019, le quotidien Le Droit a publié un dossier spécial de JS sur les leçons de la tornade qui a ravagé la région en septembre 2018. Ce dossier numérique a été porté par 37 étudiants et l’enseignante Karoline Truchon de l’Université du Québec en Outaouais (Coderre, 2019).
Une poignée d’autres plateformes ont inscrit le journalisme de solutions à leur mission. De mars 2015 à septembre 2019, l’hebdomadaire Les Affaires et le site lesaffaires.com ont publié régulièrement des reportages de JS sous la plume de Diane Bérard, coauteure de cet article. Lancée à Montréal en 2006, la plateforme web Novae se définit comme « le média de l’économie positive et engagée ». Lancé en octobre 2016, le site optionregions.com, « un média initiateur de solutions pour une société meilleure », pratique un JS fortement associé à la création de contenu local. Le média spécialisé en environnement Unpointcinq se décrit pour sa part comme « le média de l’action climatique » et affirme embrasser la philosophie du journalisme de solutions.
Table 1 : Médias canadiens se réclamant du journalisme de solutions, soit en l’inscrivant à leur mission ou en ayant publié une section ou des projets de journalisme de solutions antérieurement à novembre 2019
Conclusion : entre marginalité et émergence
À la lumière de ce premier état des lieux du journalisme de solutions au Québec et au Canada, nous avançons que la pratique s’avère marginale, mais en émergence. Ces résultats préliminaires doivent être interprétés avec circonspection et appellent à davantage de recherche empirique. Le portrait ne prétend pas être exhaustif.
Le JS suscite autant espoirs et engouement que critiques. Déjà en 1998 (Benesch, 1998), le journaliste spécialisé en médias du Washington Post, Howard Kurtz, exprime une réserve qui trouve toujours écho aujourd’hui : « Les journalistes ont toujours fait des reportages sur la résolution de problèmes, bien avant qu’un génie n’y accole l’étiquette de solution ».
Une étude qualitative menée auprès des gestionnaires et des journalistes de médias locaux français pointe que l’adoption du JS valorise chez ces derniers un discours axé sur le marketing, fondant dans cette approche des espoirs pour accroître leur auditoire, le nombre de leurs abonnements et la monétisation de leurs contenus. Cela fait dire aux auteurs que le JS devient en quelque sorte un « cheval de Troie » pour l’autopromotion des médias (Amiel et Powers, 2019).
Le JS ne saurait régler la crise du modèle d’affaire des médias, la multiplication des contenus frauduleux ou mensongers ou la dégradation des conditions de travail des journalistes. Il marche parfois sur la ligne mince entre journalisme et promotion ou activisme, ce qui peut lui valoir un regard suspicieux dans le métier. Le risque de mettre l’avant des solutions poussées par des lobbys et peu efficaces existe, comme tous les journalismes sont soumis à diverses tentatives d’influence. Sans en faire l’apologie, nous croyons, comme d’autres (Mast, Coesemans et al., 2019), qu’il vaut la peine d’explorer le potentiel du JS pour la rétention et le rajeunissement des auditoires, juguler la perte de confiance envers les médias et mener la lutte pour l’attention des publics.
Le journalisme de solutions et le journalisme d’enquête se recoupent rarement dans la pratique (Walth, Dahmen et al., 2019), mais leur mariage est envisageable. Le Solutions Journalism Network, le Centre for Investigative Reporting et le Seattle Times ont d’ailleurs collaboré pour le projet Education Lab, en 2015 (Green-Barber, 2015).
Nous postulons que la création d’une étiquette pour définir une pratique journalistique innovante pourrait contribuer à son essor comme pratique professionnelle, comme objet d’enseignement dans les écoles de journalisme et comme objet d’étude.
Nous observons également l’intérêt suscité par le JS chez les médias locaux ou hyperlocaux, une tendance à surveiller alors que ces médias traversent une crise qui menace leur survie dans plusieurs marchés, quand ils ne sont pas déjà disparus, transformant certains territoires en déserts médiatiques. 
Amélie Daoust-Boisvert est professeure adjointe au départementde journalisme de l'Université Concordia, Diane Bérard, assistantede cette recherche, est journaliste de solutions indépendante.
Références
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DOI:10.31188/CaJsm.2(5).2020.R081